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2013-9
Séance 9
CHAPITRE IV
LA SCOLARISATION
ASPECTS DEMOGRAPHIQUES ET SOCIOLOGIQUES
Quelques repères, XIX-XXe siècle
En contrepoint des évolutions institutionnelles (bien connues) abordées dans le chapitre III, j’estime indispensable de fournir quelques indications chiffrées sur les progrès de la démographie scolaire (moins connues dans le détail). Comment la scolarisation de la population enfantine a-t-elle évolué ? Telle est la question à laquelle je vais donc essayer de répondre, statistiques à l’appui.
Vous aurez remarqué, d’après le sous-titre ci-dessus, que je ne me tiendrai pas à la périodisation que j’avais préalablement admise. En effet, au lieu de la séquence XVII-XIXe siècle, je me déplace sur la période XIX-XXe. Il y a deux raisons à cela. D’une part nous ne disposons de statistiques officielles qu’à partir du XIXe siècle (le premier bureau officiel consacré à cette tâche, date de la période de la Restauration, 1826, et il concerne la justice criminelle). D’autre part, l’intéressant est de saisir le mouvement de la scolarisation de masse, la conquête scolaire progressive de l’enfance française, qui, précisément, commence au XIXe siècle, nous avons vu pourquoi, et qui se développe par à coups et de façon irrépressible, jusque dans la seconde moitié du XXe siècle.
Je précise que les données statistiques qui nous sont parvenues ne sont pas toujours aussi fiables qu’on l’espèrerait, notamment à cause du recueil des données, parfois instable. De ce fait, il faut toujours prendre les chiffres avec précaution. Jean-Noël Luc a d’ailleurs consacré un ouvrage à cette difficulté (La statistique de l’enseignement primaire, XIX-XXe siècles, Paris, INRP-Economica, 1985).
Pour approcher la période en quelque sorte préliminaire, qui dure jusqu’aux grandes lois républicaines des XIXe et XXe siècles, il est utile de prendre plusieurs précautions. D’abord, et ceci doit être clair si l’on a en tête les indications des chapitres précédents, il ne faut pas se représenter le développement de la scolarisation comme une expansion régulière et continue, qui atteint de façon uniforme tous les secteurs de la société. D’une catégorie sociale à l’autre, d’une région à l’autre, et puis aussi entre les garçons et les filles, ou bien en fonction de telle ou telle modalité d’accueil dans les établissements, etc., il y a toutes sortes de décalages dans le temps, il y a des différences de rythme, des accélérations ou au contraire des ralentissements, etc. (Voir aussi, déjà citée, la Note de synthèse de M.-M Compère et Ph. Savoie, « L’histoire de l’école et ce que l’on y apprend », in Revue française de pédagogie, n° 152, 2005, p. 113 et suiv.).
Autre précaution à prendre. La question dont je traite, la scolarisation au cours du temps et aux différents niveaux de la société française (je serai cependant plus schématique sur ce second plan), renvoie en réalité à deux histoires différentes. D’une part l’histoire de la scolarisation du peuple ; et d’autre part l’histoire de la scolarisation des élites, des notables, des catégories sociales dites « supérieures ». Cette double histoire se superpose à peu près à la différence entre enseignement primaire et enseignement secondaire. Or, ces deux plans d’évolution ont des temporalités propres, ne serait-ce que parce que l’enseignement secondaire appartient à une histoire beaucoup plus ancienne puisqu’elle remonte au moins au XVe siècle.
Troisième précaution. Pour comprendre la scolarisation comme processus complexe et évolutif, il ne faut pas considérer seulement le nombre d’élèves inscrits dans les établissements scolaires ; il faut aussi prendre en compte le mode de leur fréquentation, notamment la durée de cette présence à l’école, en nombre d’années et en nombre de mois dans l’année. Ceci signifie aussi que les buts de la scolarisation, tels que les institutions peuvent les fixer, varient en fonction du public scolarisé, des ses attentes et des nécessités dans lesquelles il est pris. Par exemple, le travail des enfants à la campagne crée des conditions auxquelles les maîtres et leurs institutions ne peuvent certainement pas rester indifférents – et c’est d’ailleurs l’explication des vacances d’été, décidées, dans leur longueur, sous la Troisième République. Une précision : la question de la régularité ou de l’irrégularité de la présence des élèves en classe est pendant longtemps un problème crucial pour les instituteurs (qui d’ailleurs se plaignent du laxisme des familles). Problème crucial au sens où cette irrégularité fait que les acquis des élèves sont très volatiles, au sens, également, où les degrés d’avancement des élèves sont très divers, ce qui se marque aussi par les écarts des âges qui, dans une seule et même classe, peuvent être très grands, de 6 à 16 ans par exemple.
Enfin, dernière difficulté, rien ne prouve que les rapports entre la scolarisation et l’acculturation soient directs et univoques. Comme je l’ai déjà indiqué, F. Furet et J. Ozouf, dans leur important ouvrage, Lire et écrire…, ont bien montré que les progrès de l’alphabétisation ne sont pas un résultat pur et simple des progrès de la scolarisation : la première n’est pas une simple conséquence de l’autre, car elle en est aussi bien une cause qui la précède et l’encourage, elle-même étant due à divers facteurs, comme des injonctions et des mises en œuvre de l’Eglise, des pratiques professionnelles dans les villes tout autant que des habitudes familiales y compris dans les campagnes - comme ces sortes de préceptorat ruraux qu’on observe jusqu’au milieu du XIXe siècle et qui furent assumés par ce qu’on appelle des « instituteurs ambulants » (des maîtres qui passent une saison dans une ferme avant de proposer leurs services dans une autre, etc.).
Ceci étant dit, si on regarde malgré tout les choses avec une assez grande distance focale, et sans retenir dans le détail les processus sous-jacents auxquels je viens de faire allusion, on constate que les chiffres montrent une progression très nette. Depuis le XVIIe siècle et surtout entre le XIXe et le XXe siècle, l’accroissement du nombre d’enfants scolarisés est constant ou presque (sauf quelques exceptions comme dans l’école maternelle, qui régresse au début XXe du fait de l’exclusion des congrégations religieuses, et ensuite, après la première guerre mondiale, à cause du déficit démographique).
I) LES PROGRES DE LA SCOLARISATION AU XIXe SIECLE
1) L’enseignement primaire.
La scolarisation massive des enfants français dans des institutions scolaires primaires peut s’apprécier en général si on prend comme point de repère d’un côté les débuts du phénomène tels qu’ils se produisent après la Révolution et l’Empire, et ensuite, d’un autre côté, le moment de la Troisième République et de la loi d’obligation de 1882. Comment et à quel rythme les enfants des classes populaires ont-ils été conduits et accueillis dans leur majorité puis en totalité dans les écoles communale ?
a) Pour répondre à cette question, je cite d’abord des chiffres qui expriment l’évolution générale, telle qu’elle se produit sur toute la longueur du siècle, depuis la Restauration jusqu’à la Troisième république. Source : j’emprunte des chiffres à A. Prost, L’enseignement en France, 1800-1967, op. cit,, p. 108 ; et je complète par : Ministère de l’Instruction publique, Exposé général de la situation de l’instruction primaire au 1er janvier 1867, Paris, 1867 ; et Ministère de l’Instruction publique, Statistique de l’enseignement primaire, 1850-1861, Paris, 1864.
Tableau 1
Nombre d’écoles
Nombre d’élèves
1820
28000
1M,123000
1840
55342
2M,897000
1863
68761
4M,336000
1886
80209
5M,526000
Je rappelle qu’il faut tenir compte du caractère incertain des décomptes avant 1833. Pour 1886, après les lois Ferry, les chiffres concernent toutes les écoles, laïques ou congréganistes, publiques ou privées. Autre rappel : il y a un peu plus de 36000 communes en France…
Ces chiffres révèlent avant tout - constat sur lequel les historiens ont beaucoup insisté-, que la majeure partie de la population enfantine française est scolarisée avant J. Ferry (près de 4,5 millions d’enfants – contre 5,2 M, après J. Ferry - et un million de plus aujourd’hui). En revanche, ceci ne doit pas faire croire que les efforts consentis sous la Troisième République aient été minimes. Car l’obligation décidée en 1882 aura un effet direct à deux niveaux. D’une part elle permettra de scolariser une frange de population sans doute plus difficile que d’autres à entraîner vers les écoles - et qui d’ailleurs le restera assez longtemps, à tel point que les autorités gouvernementales aussi bien que municipales prendront dans ce contexte des mesures spéciales pour résoudre le problème, mesures applicables soit aux familles peu joignables (dans les hameaux isolés) ou franchement rétives à la scolarité (parmi les catégories indigentes des villes, qu’on devra contraindre y compris par des incitations… autoritaires – par exemple afficher les noms des enfants concernés à la porte des écoles), soit à des enfants entre 10 et 13 ans exceptionnellement admis au travail, à mi-temps et dans quelques branches d’industrie. D’autre part, surtout, l’obligation aura pour effet d’améliorer sensiblement la fréquentation des classes qui, je l’ai dit plus haut, était avant cela très irrégulière, ou trop peu étendue dans le temps de l’année (voire même dans le temps total de l’enfance), selon l’habitude typique des populations rurales, soumises aux rythmes des travaux saisonniers. Par exemple, pour 1866[1], ont fréquenté :
Tableau 2
Ont fréquenté une école en 1866
Pendant 11 mois de l’année
1M,847265 enfants
Pendant 10 mois de l’année
411219 enfants
Pendant 9 mois de l’année
296069 enfants
Pendant 8 mois de l’année
310084 enfants
Pendant 6 mois de l’année
267674 enfants
L’éradication de ce phénomène est donc bien l’une des conquêtes majeures de la loi d’obligation et de la Troisième République. Après cette loi, personne n’aura plus la latitude de varier dans sa fréquentation. Evidemment, ce n’est pas seulement l’obligation qui assure alors l’assiduité, c’est aussi la gratuité.
Puisque je parle des efforts de l’Etat républicain, je mentionne au passage ceux déployés sur le plan financier par les municipalités, qui ont été nombreuses à se lancer dans des constructions ambitieuses. De très nombreuses « maisons d’école » bâties à cette époque sont toujours debout. Il s’agit en général de bâtiments magnifiques, spacieux, avec de hauts murs, qui comportent souvent, quand il s’agit de villages de taille modeste, la mairie au centre, avec une ou deux classes de garçons d’un côté, et une ou deux classes de filles de l’autre côté. Ne manquez pas de les admirer, près de chez vous parfois, ou quand vous vous promenez dans les régions et à la campagne.
La scolarisation des filles fait partie des domaines dont le développement n’obéit pas à la logique que semblent contenir les statistiques globales. Avant J. Ferry , ce progrès relève d’un autre contexte et ne s’inscrit pas dans les mêmes tendances que celle des garçons (entre les deux existe aussi une divergence dans l’enseignement lui-même tant au niveau des finalités que des contenus). Vous le savez, les lois d’incitation et d’obligations – obligation communale d’abord, avec Guizot, en 1833 - ne sont en effet pas appliquées aux filles. Celles-ci ne sont pas exclues de la scolarisation, simplement, quand il n’y a pas d’initiative locale, souvent congréganiste, pour ouvrir des écoles de filles, les filles doivent se faire admettre dans des écoles mixtes, seulement tolérées, et à certaines conditions, notamment maintenir la séparation physique entre les garçons et les filles, éviter le « mélange » des deux sexes dans la salle et dans la cour de récréation (s’il y en a une). Je rappelle qu’en 1850, la loi Falloux oblige toute commune de 800 habitants au mois à ouvrir une école de filles ; puis la loi Duruy de 10 avril 1867 pose cette injonction pour toute commune de 500 habitants. Alors, les progrès de la scolarisation des filles vont être très rapides et importants ; et c’est ce qu’on observe, qui est spectaculaire, dans le tableau 3, ci-dessous.
Et si les forts retards des filles vont être comblés, c’est, il faut le souligner, grâce au rôle fondamental de l’Eglise et des congrégations religieuses. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses congrégations de femmes enseignantes ont été autorisées dans la décennie 1850, puisqu’elles sont mises à l’honneur par la loi Falloux. En outre, il s’avère que ces congrégations ont des capacités que l’Etat n’a pas toujours, notamment en matière de formation d’institutrices, puisque les écoles normales de filles ne seront obligatoires dans chaque département qu’en 1879.
Les chiffres pour confirmer cela. Source : Ministère de l’Instruction publique. Statistique de l’enseignement primaire. 1850-1861. Situation au premier janvier 1862, Paris, 1864.
Tableau 3
Filles, écoles publiques laïques
Filles, écoles publiques congréganistes
1850
215982
472428
1861
650416
703990
Ces données analysent bien la progression de la scolarisation des filles, dans tous les cas. Et disons qu’en 1861, la majorité des filles est scolarisée dans les écoles publiques tenues par les sœurs…, bien qu’en même temps, la croissance de ce nombre est la plus forte dans les école publiques tenues par des institutrices laïques.
b) Voici d’autres précisions, pour affiner la perception de l’évolution avant la Troisième République. Source : Ministère de l’Instruction publique, Exposé général de la situation de l’instruction primaire au 1er janvier 1867, Paris, 1867. Chapitre III, « Etat comparatif de l’instruction primaire en France, de 1846 à 1866 ».
Tableau 4
1846
1866
Ecoles publiques Garçons
13558
21340
Ecoles publiques Filles
7426
15099
Ecoles libres Garçons
6120
3599
Ecoles libres Filles
11988
13115
Ecoles communales mixtes
19458
17518
Salles d’asile publiques
771
2589
Salles d’asile libres
1000
1080
Tableau 5
1846
1866
Population des écoles publique de G ou mixtes
216653
2M,461492
Population des écoles libres de G
249426
236227
Population des écoles communales de Filles
562252
1M,076217
Population des écoles libres de Filles
498502
742031
Population des élèves admis gratuitement dans les écoles pub. et libres
933858
1M,707251
TOTAL des enfants scolarisés
3M,436923
4M,435967
TOTAL des enfants scolarisés dans les écoles laïques
2M,624013
2M,820670
Voyez la progression totale, et la progression distinctive des garçons et des filles…Voyez aussi qui scolarise les uns et les autres (écoles publiques ou libres, écoles laïques ou congréganistes). Je rappelle qu’avant la Troisième République et la laïcité, les écoles peuvent être publiques ET congréganistes.
2) Dans l’enseignement secondaire.
On est là dans un tout autre univers que dans le primaire de la « communale » (je précise en disant la « communale », car, ne l’oublions pas, il y a des classes primaires dans les lycées, les « petites classes », qui vont s’amenuiser mais survivre jusqu’après la seconde guerre mondiale). Le secteur secondaire ne deviendra gratuit que progressivement, dans le années 1930.
Il faut aussi savoir que les lycées sont rebaptisés « collèges royaux » dans les périodes monarchiques, ce qui n’apparaît pas dans le tableau ci-dessous, afin de simplifier et de rendre comparable les différentes périodes. Ceci posé, à toutes les époques, la différence entre lycées et collèges tient à ce que ces derniers sont des établissements plus modestes en général qui se situent dans les petites villes de province. On les appelle plus couramment des « écoles secondaires » (Voir Ph. Savoie, Les enseignants du secondaire. Le corps, les métiers, les carrières, INRP-Economica, 2000, p. 30), et celles-ci sont soit municipales, donc ce sont des collèges communaux, soit privées, tenues par des particuliers, et ce sont alors des « écoles particulières »). Les deux, nous explique Ph. savoie, ne sont pas soumises au même régime administratif.
Alors que les deux segments, secondaire jusqu’au bac et primaire jusqu’en CM2, ont des effectif très proches à notre époque (puisque tous les élèves entrent dans le secondaire), il n’en va pas du tout ainsi deux siècles plutôt. Au début de cette longue période qui couvre 150 ans, il y a à peu près 15 fois moins d’élèves dans le secondaire, lesquels élèves, je viens de le rappeler, ne sont pas d’anciens élèves du primaire des écoles communales. D’après A. Prost, L’enseignement en France, op. cit., p. 32, à la fin de l’Empire, il n’y a pas plus de 60000 élèves dans le secondaire. En fait, la progression commence dans les années 1840, pour atteindre 150 000 en 1880. C’est seulement 5% d’une classe d’âge.
Voici des chiffres plus précis. Source : Annuaire statistique de la France. 1966. Résumé rétrospectif. 72ème vol. Nouvelle série, n° 14. Ministère de l’économie et des finances. INSEE. p. 138, « Enseignement général. Etablissements d’enseignement publics ». Tableau XI, « Effectifs des lycées et collèges de garçons de 1810 à 1880 ». Ces chiffres portent sur les élèves des lycées et collèges de garçons de 1810 à 1880.
Tableau 6
Lycées
Collèges
1810
9310
22171
1820
11981
21781
1830
14920
21781
1840
16953
24912
1850
20453
27488
1860
27372
28531
1870
36651
1880
46267
40541
Et les filles ? Dans le secondaire du XIXe siècle, la présence des jeunes filles est un phénomène très minoritaire, on s’en doute, à la fois parce que le retard des filles y est tout aussi grand, et même plus encore, proportionnellement, que dans le primaire ; mais en plus parce que cette scolarisation ne peut concerner que des familles très aisées. Traditionnellement, depuis longtemps, les jeunes filles scolarisées le sont en dehors des institutions étatiques, dans des écoles et des pensions particulières, souvent tenues par des congrégations. Lorsque Duruy crée, en 1867, des cours secondaires de jeunes filles, ceux-ci vont compter à peine 2000 élèves. C’est seulement vers la fin de cette époque que seront créés les lycées de filles, par la loi Camille Sée, du 21 décembre 1880.Cette loi est donc l’une des plus importantes de la Troisième République ;
Remarque (avant de passer à la période suivante).
Si je voulais être exhaustif, je ne devrais pas négliger d’autres secteurs de la scolarisation, pour bien marquer l’extension du domaine éducatif dans la société française. Il me faudrait donc évoquer d’abord la petite enfance (voir le tableau 4 ; et j’ai signalé le livre de Jean-Noël Luc, L’invention de la petite enfance… Précision : les « écoles maternelles », précédées par des « salles d’asile », existent plutôt, pendant la Troisième république, sous la forme de « classes enfantines », proches ou annexées aux écoles primaires, et qui accueillent les enfants, en gros de 5 à 7 ans – avant que soit créé le Cours préparatoire). On pourrait s’intéresser aussi aux écoles ouvertes dans certaines usines pour les enfants ouvriers (recrutés à partir de 8 ans après la loi de 1841 – laquelle ne s’applique que dans les usines de plus de 20 ouvriers[2]).
On devrait aussi s’arrêter sur les cours adultes, destinés à l’alphabétisation ou à l’acquisition de compétences professionnelles - une pratique également promise à un bel avenir (aujourd’hui la formation continuée, devenue formation « tout au long de la vie »). Sur ce dernier point, on trouve des chiffres dans F. Furet et J. Ozouf, Lire et écrire, op. cit., t. 1, p. 300. Je reviens à la source déjà citée plus haut, qui compare 1846 et 1866, pour donner les chiffres suivants :
Tableau 7
1846
1866
Cours d’adulte laïques, pour Hommes
6496
27162
Cours d’adulte congréganistes, pour Hommes
240
1424
Cours d’adulte laïques, pour Femmes
83
2200
Cours d’adulte congréganistes, pour Femmes
58
1597
Population des cours d’adulte, Hommes
109748
747002
Population des cours d’adulte, Femmes
5416
82553
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